Les choses que nous aimons faire et où nous sommes naturellement doués se rattachent à "notre moi profond". Celui qui n'est autre que notre véritable être. Celui qui n'a pas peur, celui qui ne connait que l'amour et l'abondance, celui qui est en paix. Celui que nous cherchons à tord toute notre vie à l'extérieur de nous alors qu'il se trouve en réalité caché au plus profond de notre coeur, n'attendant qu'un déclencheur pour se dévoiler.
Cependant nous traitons pour la plupart du temps avec timidité cette partie de nous. Nous en avons honte, nous avons peur de la laisser s'exprimer, par peur de l'échec, par peur de l'humiliation, par peur de la mise à nu.
Il arrive parfois que nous baissions la garde, laissant libre cours à notre force créatrice. Puis, incapables de supporter cette perte de contrôle, cette mise à nu, cette vulnérabilité soudaine, notre mental reprenant le dessus, nous sommes envahis de timidité et nous reculons.
Une peur subite nous fait craindre alors de n'avoir pas fait ce qui convenait. C'est la voix du mental, prenant la place de notre moi profond et activant notre système de défense. Cette voix tient le discours suivant "si tu n'arrêtes pas ce flux d'énergie, tu vas probablement tout ressentir, même cette souffrance que je m'efforce d'enterrer en toi". Nous arrêtons donc le flux de notre force créatrice, nous la contenons, nous l'étouffons pour revenir au niveau "normal" celui de la "sécurité", où rien ne bouge, surtout pas nous.
Telle est la condition humaine. À chaque instant il nous faut choisir, il nous faut affronter cette dualité : prendre le risque et toutes les conséquences que cela engendre d'être nous-même et d'assumer nos désirs et aspirations profondes ou rester dans le schéma prédéfini dans lequel nous avons grandi jusqu'à présent.
La deuxième option est celle que nous choisissons la plupart du temps. Pourquoi ? Parce que libérer ce flux ferait remonter nos souffrances enfouies, toutes nos peurs, toutes nos traumatismes, tout ce que nous tentons d'enterrer en nous depuis notre naissance. Dès lors, nous paniquons, nous souhaitons continuer d'avoir ce sentiment de contrôle. Ce sentiment si rassurant qui n'est pourtant qu'un leurre, et nous retournons à nos anciennes attitudes, à nos anciens schémas, la voie de la sécurité.
La voie de la sécurité, oui mais aussi la voie qui nous empêche d'être réellement nous même. Ainsi, le seul moyen de réaliser ce que nous souhaitons passe par l'acceptation de nos peurs et nécessite une véritable transformation personnelle. Il s'agit de puiser au plus profond de nous-même, là ou ça fait mal, là où toute la douleur et la souffrance a été emmagasinée.
Posons nos deux mains sur notre coeur et laissons les émotions nous envahir. Respirons, prenons conscience de ces émotions qu'on a brimé, laissons les jaillir de notre être et s'écouler au travers de nos larmes.
Respirons encore, gardons le contact de nos mains sur notre coeur. Une fois l'émotion partie, remercions là pour ce qu'elle nous aura apporté puis posons nous cette question :
"Si je faisais abstraction de toutes mes influences extérieures, quel serait mon souhait le plus profond" ?
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