Quand tes croyances limitantes reflètent ce que ta famille a vécu : l’impact transgénérationnel

On a tendance à croire que nos croyances limitantes viennent uniquement de notre vécu personnel : notre enfance, nos expériences, nos blessures, nos réussites ou nos échecs.

Mais parfois, ce que tu crois “être toi” ne vient pas de ton histoire.Parfois, ça vient de beaucoup plus loin.

Avec l’épigénétique, on sait aujourd’hui que l'on porte plus de 30 générations dans notre ADN. On peut dès lors y trouver des traces de leur histories incluant Leur stress, leurs peurs, leurs manques, leurs stratégies de survie, et d'autant plus si cela résonne avec notre histoire personnelle !

Ainsi, ce que ta famille a vécu peut devenir ton mode de pensée sans que tu t’en rendes compte & certaines de tes croyances limitantes ne sont peut-être pas “à toi”, mais simplement héritées et conservées par loyauté.

Une loyauté invisible… mais bien réelle

Pour illustrer, prenons l’exemple de A, que j’ai accompagné en session transgénérationnelle. A. voulait se lancer à son compte. Tout était prêt : l’idée, les compétences, l’envie. Mais au moment de passer le cap… blocage total. Un mélange de peur, de doute, de “je n’y arriverai pas”.

Si on s’arrêtait à son histoire personnelle, rien n’expliquait ce frein. Personne autour d’elle ne l'avait découragée, elle avait même reçu beaucoup de soutien de la part de son entourage. Et pourtant, son conscient & son inconscient résistaientt. En explorant son histoire transgénérationnelle, un point clé est alors apparu :dans sa famille, l’auto-entrepreneuriat avait toujours été un échec.

Un oncle qui avait tout perdu.Une grand-mère qui avait tenté de monter une activité et n’avait jamais pu en vivre. Un arrière-grand-père ruiné après une faillite. Son inconscient avait donc associé entreprenariat = danger.

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Ainsi, on était face à deux loyautés opposées, mais tout aussi paralysantes

Chez A, deux options s’affrontaient intérieurement :

Option A : La peur d’échouer.

Si elle se lançait et échouait, elle reproduirait l’histoire familiale. Elle deviendrait “celle de plus qui a essayé et qui n’a pas réussi”. Son système cherchait donc à la protéger du même destin.→ Donc ne pas se lancer, c’était rester en sécurité.

Option B : La peur de réussir.

Parce que réussir signifiait surpasser la famille. Briser le cycle. Et devenir, par contraste, celle qui “réussit là où les autres ont échoué”. Ce qui peut créer un sentiment d’infidélité, de trahison silencieuse, de déloyauté.→ Donc ne pas se lancer, c’était rester alignée avec l’histoire familiale.

Dans les deux cas… elle ne bougeait pas. Pas parce qu’elle était hésitante ou incapable.Mais parce que la loyauté familiale est plus forte qu’on ne le croit. Elle agit dans les pensées, dans les croyances, dans les décisions — sans qu’on s’en rende compte.

Déprogrammer ses loyautés c'est se ré-approprier son histoire

Tu ne te dis pas :« Je dois reproduire ce qu’ils ont vécu. ». Ni :« Je ne veux pas faire mieux qu’eux. ». Ça se joue ailleurs. Dans ton système nerveux. Dans des réflexes de protection. Dans tes croyances limitantes, tes conditionnements. Dans tes peurs qui ne collent pas à ta réalité mais à une mémoire héritée. Et c’est là que le travail transgénérationnel prend tout son sens : il permet d'identifier d’où viennent ces croyances qui t’empêchent d’avancer, et pourquoi ton corps réagit comme ça alors que ton mental, lui, voudrait autre chose.

Une fois la loyauté reconnue, quelque chose bouge

Parce qu’on ne peut pas transformer ce qu’on ne voit pas. Mais dès que l'on comprend l’origine d’un blocage, qu’on met de la lumière dessus, qu’on nomme sa place au sein de l’héritage familial… quelque chose se détend. Le corps se décripse., la croyance perd de sa force & la loyauté s'évapore.

Pas pour effacer l’histoire familiale. Mais pour te permettre de pas porter les mémoires du passé.